Titre : The Housemaid (remake du film
The Housemaid de 1960)
Origine : Corée du Sud
Genre : Thriller
Année de production : 2010. Sélectionné au Festival de Cannes 2010.
Date de sortie au cinéma : 15 septembre 2010.
Réalisateur : Im Sang-Soo
Casting :
Jeon Do Yeon is. Lee Eun-i
Lee Jung Jae is. Goh Hoon
Seo Woo is. Hae Ra
Ahn Seo Hyun is. Nam-i
Youn Yuh Jung is. Byung Shik
Résumé :
Jeon Do-yeon interprète Lee Eun-i, une jeune femme divorcée qui travaille dans un restaurant.
Lee Eun-i a besoin d'argent et accepte un emploi de servante dans une richissime famille. Elle seconde une vieille gouvernante qui est au service de la maison depuis de longues années. Le chef de la maisonnée, Goh Hoon, est un homme froid, souvent absent. Son épouse, Hae-ra, une jeune femme superficielle, est enceinte de jumeaux. Avec leur petite fille de 6 ans, tout ce petit monde vit dans le faste d'une maison décorée à l'européenne, dans un style kitsch qui reflète l'envergure de leur statut social, et de leur absence de goût.
Dans cet univers clinquant, faux et étouffant, une forte tension sexuelle s'installe peu à peu entre le maître des lieux et sa nouvelle servante. Goh Hoon finit par venir un soir dans la chambre d'Eun-i pour la séduire. Celle-ci, à la fois ingénue et troublante, accepte. Une liaison commence. Mais Eun-i tombe enceinte, et dès lors va devenir la cible de la violence de l'épouse légitime, et surtout de la mère de cette dernière, venue protéger les intérêts de sa fille.
Un jeu de pouvoir cruel va se mettre en place entre les trois femmes de la maisonnée, qui se déchirent autour d'un homme absent et parfaitement égoïste, qui bénéficie de l'impunité totale apportée par son argent. Il ne viendrait pas à l'esprit de ces femmes, bien trop occupées à protéger leurs intérêts et à conserver leurs chaînes, de blâmer le mari. «
Avec un homme riche, l'adultère fait partie du package », dira même la mère de Hae-ra, qui, en coach efficace, gère le mariage de sa fille comme elle le ferait d’une carrière. «
Laisse-le donc coucher avec qui il veut, quand il veut », conclut-elle. Ce sera donc Eun-i, sans sou et sans relations, incapable de comprendre ce qui se trame, qui devra payer, au prix fort, les incartades du maître.
Mais en dehors de l'image, de la mise en scène et de l'interprétation, c'est la critique sociale que l'on retient. Im Sang-soo décrit un univers abject, où l'unique morale est celle de l'argent, et où faire sortir des gros chèques de sa poche est l'unique réponse apportée à chaque situation. Face à cette violence, les moyens de lutte sont inexistants.